Nom de la ville : Tunis

Région : Tunis et Côtes de Carthage




 
Description :
Tunis est la principale ville de la Tunisie. Capitale du pays sans interruption depuis le 20 septembre 1159 (5 ramadan 554 du calendrier musulman) sous l’impulsion des Almohades, confirmée dans son statut sous la dynastie des Hafsides en 1228, elle est également le chef-lieu du gouvernorat du même nom depuis sa création en 1956.

Située au nord du pays, au fond du golfe de Tunis dont elle est séparée par le lac de Tunis, la cité s’étend sur la plaine côtière et les collines avoisinantes. Peuplée de 728 453 habitants[1] — appelés les Tunisois —, elle est englobée dans une agglomération très étendue (jusqu’à 30 kilomètres pour atteindre la banlieue nord de La Marsa) et peuplée (2 000 242 pour l’ensemble de l’agglomération).

Le saint patron de Tunis est Sidi Mahrez[3] qui a donné son nom à une mosquée de la ville.

Le climat tunisois appartient au climat méditerranéen caractérisé par une saison fraîche et pluvieuse et une saison chaude et sèche. Il doit ses traits essentiels à la latitude de la ville, à l’influence modératrice de la Méditerranée et au relief du Tell septentrional.

Paysage urbain :

La médina, bâtie sur une colline aux pentes douces descendant vers le lac de Tunis, est le cœur historique de la cité et abrite de nombreux monuments dont des palais, tels le Dar Ben Abdallah et le Dar Hussein, le mausolée beylical de Tourbet El Bey ou encore de nombreuses mosquées dont la grande mosquée Zitouna. Autrefois enserrée dans ses fortifications aujourd’hui en grande partie disparues, elle est encadrée par les deux faubourgs populaires de Bab Souika au nord et Bab El Jazira au sud. Situé à proximité immédiate de Bab Souika, le quartier populaire d’Halfaouine est connu pour avoir fait l’objet de l’attention internationale grâce à la diffusion du film Halfaouine, l'enfant des terrasses.

Mais c’est à l’est de ce noyau d’origine, d’abord avec la construction du consulat de France, que la ville moderne se constitue progressivement, avec l’instauration du protectorat français à la fin du XIXe siècle, sur les terrains laissés libres entre la médina et le lac car servant de réceptacle aux eaux usées de la cité du Moyen Âge. L'axe structurant de cette partie de la ville est constitué par les avenues de France et Habib Bourguiba, conçues comme les équivalents tunisois de la rue de Rivoli et des Champs-Elysées parisiens avec leurs cafés, grands hôtels, magasins et lieux culturels. De part et d’autre de cet axe arborisé, au nord comme au sud, la métropole s’est étendue en constituant divers quartiers aux visages variés, le nord accueillant plutôt des quartiers résidentiels et d’affaires alors que le sud accueille des quartiers industriels et plus pauvres.

Au nord de l’avenue Bourguiba se trouve le quartier de La Fayette qui abrite encore la Grande synagogue de Tunis et le jardin Habib Thameur aménagé à l’emplacement de l’ancien cimetière juif situé hors les murs. Au sud-est, le quartier de La Petite Sicile est limitrophe de l’ancienne zone portuaire et doit son nom à son peuplement originel d’ouvriers originaires d’Italie. Il fait désormais l’objet d’un projet de réaménagement prévoyant notamment la construction de deux tours jumelles. Au nord de celui-ci, la longue avenue Mohamed V qui débouche sur la place du 7 novembre traverse le quartier des grandes banques où l’on trouve les hôtels du Lac et Abou Nawas ainsi que le siège du parti au pouvoir. Elle aboutit au quartier résidentiel du Belvédère articulé autour de la place Pasteur. C’est ici que s’ouvre le parc du Belvédère — le plus grand de la ville — et son zoo ainsi que l’Institut Pasteur fondé par Adrien Loir en 1893. En poursuivant vers le nord apparaît le quartier huppé de Mutuelleville qui abrite le Lycée français Pierre-Mendès-France, l’hôtel Sheraton et quelques ambassades.

Encore plus au nord du parc du Belvédère, derrière le boulevard du 7 novembre transformé en voie rapide, débutent les quartiers d’El Menzah et d’El Manar qui atteignent désormais les crêtes des collines dominant le nord de l’agglomération. Ils abritent une série de quartiers résidentiels et commerciaux branchés et composés de lotissements identifiés par des numéros. À l’ouest du parc s’étend le quartier d’El Omrane qui accueille l’un des principaux cimetières musulmans de la capitale ainsi que les entrepôts des transports publics. En direction de l’est et de l’aéroport se situent les quartiers du Borgel, donnant son nom aux actuels cimetières juif et chrétien de la capitale, de la cité Jardins et de Montplaisir. Au delà, à plusieurs kilomètres au nord-est, sur la route de La Marsa, est apparu le nouveau pôle des Berges du Lac à proximité immédiate des pistes de l’aéroport. Aménagé sur des terres gagnées sur la rive nord du lac, il abrite en majorité des bureaux d’entreprises tunisiennes ou étrangères, des ambassades ainsi que des boutiques de luxe. Au sud-ouest de la médina, sur la crête des collines traversant l’isthme de Tunis, se trouve le quartier de Montfleury puis, sur les contreforts descendant vers la sebkha Séjoumi, le quartier pauvre de Mellassine. Au nord-ouest de ce dernier, au nord de la RN3 menant vers les villes de l’ouest du pays, se trouve la cité Ezzouhour (anciennement El Kharrouba en référence à un arbre du même nom) qui s’étend sur plus de trois kilomètres et se divise en cinq sections. Elle reste encore parsemée de surfaces agricoles et maraîchères dont ne restent toutefois que de petites parcelles cultivées pour alimenter les souks de la région.

Le sud de Tunis est quant à lui constitué de quartiers plus défavorisés, notamment en raison de la forte implantation industrielle dans cette partie de la métropole. Parmi eux figurent Djebel Jelloud, situé à la limite sud-est de Tunis, qui concentre l’industrie lourde (cimenterie, usine de traitement des phosphates, etc.) et la banlieue populaire de La Cagna. Ras Tabia est quant à lui connu pour abriter une importante caserne de l’armée tunisienne. Le principal cimetière de Tunis, le cimetière du Djellaz, domine cette partie de l’agglomération, accroché sur les pentes d’un escarpement rocheux.

Médina :

Avec une superficie de 270 hectares (plus 29 hectares pour le quartier de la kasbah)[21] et plus de 100 000 habitants, la médina représente le dixième de la population tunisoise et le sixième de la surface urbanisée de l’agglomération. L’urbanisme de la médina de Tunis a la particularité de ne pas obéir à des tracés géométriques ni à des compositions formelles (quadrillage, alignements, etc.). L’organisation complexe du tissu urbain a alimenté toute une littérature coloniale où la médina dangereuse, anarchique et chaotique semblait le territoire du guet-apens. Pourtant, des études entamées dans les années 1930 avec l’arrivée des premiers ethnologues a permis de démontrer que l’articulation des espaces de la médina n’est pas aléatoire : les maisons s’articulent de manière socioculturelle, codifiée selon les types complexes des rapports humains. Le domaine bâti est caractérisé en général par l’accolement de grandes parcelles (600 m2 environ) et la mitoyenneté.

Architectures domestiques (palais et maisons bourgeoises), officielles et civiles (bibliothèques et administrations), religieuses (mosquées, tourbas et zaouïas) et de services (commerces et fondouks) présentent une grande porosité malgré un zonage clair entre les commerces et l’habitation. La notion d’espace public est donc ambiguë dans le cas de la médina où les rues sont considérées comme le prolongement des maisons et soumises aux balises sociales. La notion de propriété individuelle est faible et les étalages des souks débordent souvent sur la voie publique. Cette idée est renforcée par la superficie d’une boutique (environ 3 m2) et des chambres à coucher (10 m2 environ). Aujourd’hui, chaque quartier conserve sa culture et les rivalités peuvent être fortes.

Ainsi, le faubourg nord supporte le club de football de l’Espérance sportive de Tunis alors que, à l’autre extrémité, c’est le quartier du grand club rival du Club africain. La médina connaît aussi une sectorisation sociale : le quartier du Tourbet El Bey et le quartier de la kasbah sont les deux quartiers aristocratiques, avec une population de juges et de politiciens, tandis que la rue du Pacha est celui des militaires et des bourgeois (commerçants et notables).

Fondée en 698[21] autour du noyau initial de la mosquée Zitouna, elle développe son tissu urbain tout au long du Moyen Âge[22], vers le nord et vers le sud, se divisant ainsi en une médina principale et en deux faubourgs au nord (Bab Souika) et au sud (Bab El Jazira). Devenue capitale d’un puissant royaume à l’époque hafside, foyer religieux et intellectuel et grand centre économique ouvert sur le Proche-Orient, le Maghreb, l’Afrique et l’Europe, elle se dote de nombreux monuments où se mêlent les styles de l’Ifriqiya aux influences andalouses et orientales mais qui empruntent également certaines de leurs colonnes ou leurs chapiteaux aux monuments romains ou byzantins, l’architecture arabe n’étant caractérisé que par l’emploi de l’arc brisé et légèrement outrepassé.

Ce patrimoine architectural est également omniprésent dans les maisons de particuliers et les petits palais des personnalités officielles aussi bien que dans le palais du souverain à la kasbah.

Toutefois, rares sont les palais et demeures qui remontent au Moyen Âge, contrairement aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles qui ont légué des maisons prestigieuses telles que le Dar Othman (début du XVIIe siècle), le Dar Ben Abdallah (XVIIIe siècle), le Dar Hussein, le Dar Chérif ainsi que d’autres maisons plus ou moins vastes et richement décorées dont l’inventaire des années 1970 n’en compte pas moins d’une centaine[24]. On dénombre également plusieurs palais élevés par les beys ou des membres de leur entourage dans la banlieue de Tunis et ce depuis le XIIIe siècle. Les principaux palais des beys sont ceux de La Marsa, du Bardo et de Ksar Saïd. Si l’on ajoute les mosquées et oratoires (environ 200), les médersas (El Bachia, Slimania, El Achouria, Bir El Ahjar, El Nakhla, etc.), les zaouïas (Sidi Mahrez, Sidi Brahim Riahi, Sidi Ali Azouz, Sidi Abdel Kader, etc.), les kouttabs, les tourbas (Tourbet El Fellari, Tourbet Aziza Othmana et Tourbet El Bey) et les portes, le nombre des monuments de Tunis approche les 600[24] dont 98 ont été classés depuis 1912[21]. Car, au contraire d’Alger, Palerme ou Naples, son cœur historique n’a en effet jamais souffert de grandes catastrophes naturelles ou d’interventions urbanistiques radicales. Les principaux outrages qu’a subi la médina remontent à l’époque suivant l’indépendance du pays avec la destruction de l’enceinte et la précarisation de l’habitat. C’est la raison pour laquelle la médina est inscrite en 1979 au patrimoine mondial de l’Unesco. Au début du XXIe siècle, la médina est ainsi l’un des ensembles urbains traditionnels les mieux préservés du monde arabe.

Par ailleurs, le long des boulevards crées sur l’emplacement des ancien remparts, l’apport architectural de la période 1850–1950 se fait sentir dans les bâtiments officiels, la médina accueillant neuf ministères et le siège de la municipalité de Tunis.

Souks :

Les souks constituent un véritable réseau de ruelles couvertes et bordées de boutiques de commerçants et d’artisans groupées par spécialités[26]. Les métiers « propres » sont situés près de la mosquée Zitouna car ils ne suscitent aucune nuisance par l’odeur, le bruit ou l’usage de l’eau. Les marchands d’étoffes, les parfumeurs, les marchands de fruits secs, les libraires et les marchands de laine sont concernés au contraire des tanneurs, poissonniers, potiers et forgerons qui sont relégués à la périphérie[27]. Il existe ainsi une hiérarchie codifiée des métiers : le commerce des chéchias, celui des parfums, le tissage de la soie, la sellerie, la confection des vêtements, la fabrication des babouches, le tissage, la poterie et enfin les forgerons et les teinturiers.

Au nord de la mosquée Zitouna, qu’il longe en partie, s’ouvre le souk El Attarine (parfums) construit au début du XVIIIe siècle. Il surprend par ses échoppes regorgeant de fioles contenant une grande diversité d’essences et de parfums. À partir de ce souk, une rue mène vers le souk Ech-Chaouachya (chéchias) dont la corporation, celles des chaouachis, est l’une des plus anciennes du pays. Ce sont en général des descendants d’émigrés andalous chassés d’Espagne. Sur le souk El Attarine s’ouvrent deux autres souks : le premier, qui longe la façade occidentale de la mosquée Zitouna, est le souk El Kmach (étoffes) et le second, le souk El Birka, datant du XVIIe siècle, abrite les brodeurs mais surtout les bijoutiers. C’est pourquoi, il s’agit du seul souk dont les portes sont encore fermées et gardées pendant la nuit. En son milieu, on remarque une place carrée où se trouvait l’ancien marché aux esclaves jusqu’au milieu du XIXe siècle[26].

Le souk El Birka débouche sur le souk El Leffa, où l’on vend toutes sortes de tapis, de couvertures et autres tissages, et se prolonge par le souk Es Sarragine (selliers), édifié au début du XVIIIe siècle, qui est spécialisé en maroquinerie. À la périphérie, on trouve les souks Et Trouk, El Blat, El Blaghgia, El Kébabgia, En Nhas (cuivre), Es Sabbaghine (teinturiers) et El Grana où l’on vend des vêtements et des couvertures et qui était occupé par les Juifs livournais.

Remparts et portes :

Dès les premiers temps de sa fondation, Tunis est considérée comme une importante base militaire. Le géographe El Yacoubi affirme qu’au début du IXe siècle « Tunis était entourée d’un mur de briques et d’argile sauf du côté de la mer où il était de pierre »[28]. Souvent endommagée voire totalement détruite au cours du Moyen Âge, l’enceinte conserva toujours son tracé d’origine. Elle était parsemée de différentes portes.

Bab El Jazira, sans doute la plus ancienne porte de la muraille méridionale, ouvrait sur les routes du sud et de Kairouan. Bab Carthagena donnait accès à Carthage d’où étaient ramenés les matériaux de construction nécessaires à la ville. Bab Souika (d’abord appelée Bab El Saqqayin) avait le rôle stratégique de garder les routes vers Bizerte, Béja et Le Kef. Bab Menara (d’abord appelée Bab El Artha) ouvrait la médina vers le faubourg d’El Haoua. Quant à Bab El Bhar, elle permettait l’accès aux quelques fondouks où vivaient les marchands chrétiens de Tunis.

Au début du règne des Hafsides, deux nouvelles portes sont percées au XIIIe siècle : Bab Bnet et Bab Jedid. Avec le développement de la capitale, deux faubourgs émergent à l’extérieur des remparts : Bab El Jazira (au sud) et Bab Souika (au nord). C’est pourquoi, le souverain hafside Abû Darba Muhammad al-Mustansir al-Lihyânî ordonne, au début du XIVe siècle, la construction d’une seconde enceinte englobant la médina et ses deux faubourgs extérieurs[30]. Elle est dotée de six portes : Bab El Khadra, Bab Saadoun, Bab El Allouj (d’abord appelée Bab Er-Rehiba), Bab Khalid ou Bab Sidi Abdallah Chérif, Bab El Fellah et Bab Alioua. À l’époque ottomane, quatre nouvelles portes sont ouvertes : Bab Laassal, Bab Sidi Abdesselam, Bab El Gorjani et Bab Sidi Kacem.

La ville de Tunis conserve certaines portes — Bab Saadoun, Bab El Khadra, Bab El Bhar, Bab Jedid et Bab Sidi Kacem — qui ouvraient l’ancien mur qui a disparu en grande partie.

Édifices religieux :

Comme dans le reste de la Tunisie, une très large majorité de la population tunisoise (aux environs de 98 %) est de confession musulmane sunnite. La capitale abrite donc un très grand nombre de mosquées de différents styles architecturaux, signes de leurs époques de construction respectives. La principale et la plus ancienne d’entre elles, la mosquée Zitouna, bâtie en 732 au cœur de la médina puis entièrement rebâtie en 864[31], est un prestigieux lieu de culte et, pendant longtemps, un important lieu de culture et de savoir en abritant les locaux de l’Université Zitouna jusqu’à l’indépendance de la Tunisie. Il accueille encore les cérémonies marquant les principales dates du calendrier musulman auxquelles assiste régulièrement le président de la République.

Espaces verts :

Tunis compte quelques grands parcs dont les premiers sont aménagés à la fin du XIXe siècle par les autorités du protectorat français.

Le plus grand d’entre eux, le parc du Belvédère, constitué dès 1892 sur un site choisi à l’époque pour sa position excentrée par rapport à la ville et sa vue sur Tunis et son lac, est le plus ancien parc public du pays[34]. Il est réalisé dans le style paysager qui se pratique alors en métropole, constituant un très vaste espace de plus d’une centaine d’hectares traversé de routes que l’on peut parcourir à pied ou en voiture. Il abrite par ailleurs le zoo de Tunis, qui présente la faune africaine, et le Musée d’art moderne.

Le jardin Habib Thameur, jardin français situé dans le quartier du Passage, se caractérise par un tracé régulier et comprend une pièce d’eau centrale ainsi que des parterres et des massifs floraux. Le jardin du Gorjani, jardin anglais situé au sud-ouest de la ville, présente un tracé irrégulier très probablement lié la topographie escarpée du terrain. Il comprend un bassin central et des allées courbes. Tous deux sont réalisés dans l’année qui suit l’indépendance en lieu et place d’anciens cimetières désaffectés[35], notamment le cimetière israélite de Tunis qui est déplacé au Borgel.

Musées:

Logé dans un ancien palais beylical depuis la fin du XIXe siècle, le Musée national du Bardo est le plus important des musées archéologiques du Maghreb et l’un des plus riches du monde en mosaïques romaines. Ses collections se sont rapidement développées grâce aux nombreuses découvertes archéologiques faites à travers le territoire.

Le Dar Ben Abdallah, palais datant probablement du XVIIIe siècle, devient en 1964 le siège du Musée des arts et traditions populaires de la capitale. Il renferme dans ses salles d’exposition de nombreux éléments traditionnels, témoins de la vie quotidienne d’une famille de la médina.

Musée du mouvement national se situe dans le Dar Maâkal Az-Zaïm, demeure du nationaliste Habib Bourguiba tout au long de la période de la lutte pour l’indépendance. Après l’avènement de cette dernière, un musée y est aménagé afin de relater les péripéties de la lutte nationale entre 1938 et 1952.

Le Musée militaire national, ouvert dans la banlieue ouest de la ville le 24 juin 1989, possède une collection de 23 000 pièces dont 13 000 armes datant du XIXe siècle, une partie ayant été utilisée par les troupes tunisiennes lors de la guerre de Crimée.



Aéroports :
- TUN : Carthage Airport